2011-2012 : l'apparition des pénalités Google

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Dans les années 1990, le SEO c’est le « Far West », les moteurs de recherche sont jeunes et les mises à jour tardives. Il n’existe qu’un seul objectif pour le webmaster, avoir une meilleure indexation que les concurrents des pages de votre site internet. Le référencement naturel est fait dans un objectif de positionnement dans le SERP, peu importe que les résultats de recherche soient pertinents.
C’est le règne du Black Hat, avec le bourrage de mots-clés (keyword stuffing en anglais), la surabondance de liens externes (backlink) vers votre site, un netlinking de mauvaise qualité. La quantité d’abord, l’expérience utilisateur n’est pas considérée.

Panda et Penguin deux shérifs arrivent en ville

Dès 1998 et le déploiement de PageRank, des règles se mettent en place, mais elles sont peu suivies. Alors à partir de 2003, Google commence à déployer des algorithmes générant des pénalités. Toutefois c’est à la suite d’un article de Google, nommé « Finding more quality sites on search », paru le 24 février 2011, que le terme pénalité est dévoilé, la guerre au contenu dupliqué ou de mauvaise qualité est officiellement déclarée. Une longue liste d’algorithmes générant des pénalités donnera dès lors régulièrement des sueurs froides aux référenceurs même s’ils sont experts en SEO (Search Engine Optimization), parmi eux figurent les terrifiants Panda et Penguin.

Panda

Une histoire de Panda

Cet algorithme portait à l’origine le nom de « Farmer ». Il était nommé ainsi par la communauté SEO car il luttait contre les fermes de contenus, des sites web contenant du contenu de faible qualité qui ne servent qu’à générer des gains publicitaires. En interne Google avait nommé cette modification Panda du nom des 2 ingénieurs qui l’ont créé, Biswanath Panda et Navneet Panda.

Un filtre orienté contenu

« Content is King », « le Contenu est Roi », Panda est un de ses gardiens.
En tant que filtre algorithmique il pénalise les sites web contenant du contenu de faible qualité, les fermes de contenu, les agrégateurs de flux RSS, les comparateurs de prix, les forums de type question/réponses et le contenus dupliqué (cloaking, content spinning, scraping). Ce dernier n’est pas toujours rédigé, mais doit répondre à un potentiel trafic étudié d’après des statistiques. Bout de texte comportant uniquement les mots-clés, pouvant être rédigés par des robots.).
Google Panda pénalise le site entier contrairement à Penguin qui pénalise page par page.
Aujourd’hui ce filtre est intégré dans l’algorithme Google, il fonctionne donc en permanence.

Clin d’œil pour vous réconcilier avec Panda.
Olivier Andrieu, un des meilleurs référenceurs en France, a rassemblé sur un site les « Trouvez le Panda » qu’il postait sur sa page Facebook lors du premier confinement. Un jeu avec comme modèle « Trouvez Charlie ».

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Penguin

Le Google bombing ou l’effet pervers des liens entrants, trop nombreux, pauvres en qualité ou qui n’ont rien à voir avec le sujet, voilà un des autres aspects contre lesquels lutte Google.
En effet pour Google les liens entrants sont considérés comme des « votes » et agissent donc favorablement sur la note finale attribuée au site.

Une arrivée en fanfare

C’est dans un article intitulé « Another step to reward high-quality sites” publié en avril 2012, que Google annonce l’arrivée de Google Penguin (Google Pingouin en français, mais il faut en parler à l’anglaise). Cet animal noir et blanc aux ailes trop courtes pour voler va détruire, annihiler, faire disparaître tous les effets de la sur-optimisation technique, tous les liens non naturels.

Un effet waouh

Penguin pénalise des pages de votre site, mais par ricochet le site internet se trouve pénalisé. Parmi les nombreux sites qui ont souffert de l’effet Penguin :

  •  Les sites publiant des communiqués de presse, qui utilisent la sur-optimisation de liens pour faire remonter leurs infos (stratégie de référencement naturel destinée aux personnes travaillant dans le SEO).
  •  Les footers (bas de page), certains étaient de véritables enseignes lumineuses à base de liens pauvres en qualité du style voyages pas cher, auto pas cher, xxx pas cher.
  •  Le contenu rédigé avec trop de mots-clés, ou contenant le même mot-clé répété trop souvent….

Depuis la sortie de Penguin en 2012 plusieurs versions ont vu le jour. En septembre 2016, Google Search a intégré la technologie Penguin dans les facteurs de ranking pour qu’elle agisse en temps réel.

Grâce à ces animaux noir et blanc le zoo de Google s’est enrichi de gardiens à la hauteur des ambitions du moteur de recherche. Des sites internet avec un nom de domaine cohérent, une URL propre, un contenu de qualité, structuré avec des balises HTML, des mots-clés de longue traîne, des liens sponsorisés suffisants sont maintenant la règle. Google veille, la lutte contre le SPAM et pour une meilleure notoriété des sites, ainsi que la prise en compte de l’expérience utilisateur, ne fait que commencer.